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  • By Emmanuel AB

vision d'un monde futur


L’atmosphère était tout d’un coup tendue. Les yeux à peine ouverts, je le constatais. Pas besoin de 30 secondes avant de comprendre que quelque chose d’anormale se produisait. A brule-pourpoint, Je sursaute du lit et m’en presse d’aller voir dans les rues ce qui s’y passait.

Des bruits, des étonnements, des questionnements, des stupéfactions ; tout ce qui pouvait être un frein à ma compréhension était observé. Mais rien, de ce cohue général des riverains, sortis eux aussi nombreux dans les rues pour constater les faits qui s’y déroulaient ne me permettait une conclusion claire et limpide.

Résolu à me faire ma propre idée, je décide de me référer aux éléments matériels que j’observe. Quand je lève alors la tête, je vois ce ciel, d’ordinaire ensoleillé et dégagé fondre dans une noirceur inouïe. Du jamais vu, pour moi qui, du haut de mes 23 années passées sur cette terre pensais connaitre les phénomènes naturels de ce genre par cœur. Alors, apostrophé par mon voisin qui d’une voix tremblante me demanda : « Emmanuel ! c’est le fameux éclipse…..non ? ». «Non ! » lui rebondi-je, Avant de lui expliquer pourquoi c’en n’était pas un.

Le temps s’égrainait devant nous et la situation s’empirait. L’air devenait à présent irrespirable, c’était la panique. Tout ce beau monde voulait alors regagner son domicile avant d’avoir des problèmes dus à cet air moribond qui balayait les couloirs de mon quartier.

Assistant à cette scène de panique, je sortis mon téléphone, captai des vidéos que je balançai ensuite sur la toile. Loin de m’attendre à ça, je constate une multitude de vidéo identique provenant d’autres ivoiriens aux quatre coins du pays.

L’air devenant de plus en plus insoutenable je me réfugie alors chez moi où ma fiancée et moi découvrons effarés que ce phénomène était mondial.

C’était la débandade au niveau des médias. Des spécialistes défilaient de plateau télé en plateau télé pour essayer de mettre des mots sur ce qui se passait. Les chaines d’information en continue en avait que pour ça. Leurs envoyés spéciaux d’autre bout du monde se succédaient pour évoquer ce phénomène qui était générale dans tous les hémisphères, continents, pays, coin et recoin de la planète.

Paris, Londres, Berlin, New-York et Pékin sont en angoisse. Aucun de ces géants n’avaient vu venir de sitôt un environnement aussi métamorphosé des suites du déchiquètement à dose homéopathique de cet espace commun. Des solutions sont cherchées çà et là.

Des heures plus tard cette nuée sombre qui flottait au-dessus de nos têtes se ramollissait mais laissait dans l’air cette odeur nauséabonde et des particules fines mauvaises pour la santé.

Le lendemain, puis le jour suivant cette nuée réapparue avec toujours son lot de particule fine, dangereuse pour la santé. On devait à présent s’habituer à une apparition, voire plusieurs par journée.

Le monde entier avait l’impression que le Dieu la nature avait décidé de nous punir. Les banquises qui autrefois étaient solides dans les zones de glace s’effondraient jour après jour augmentant inexorablement le niveau des eaux dans le monde. Cette montée des eaux dévastait les petites et moyennes iles, connues ou moins connues, paradisiaques ou moins paradisiaques. Ces Iles, joyaux que nous a offerts le Dieu de la nature disparaissaient une à une sous ses eaux hautes et déchainées.

« OH Dieu de la nature » implorais-je. « Pourquoi nous imposer pareil tumultes » je continuais.

Comme si ce Dieu n’avait rien entendu à ma prière, les feux de brousse étaient devenus courants. Leur extinction était devenue plus compliqué dans l’hémisphère sud tant les pluies se faisaient rares. Des forets entières, de tous continents disparaissent sous le regard figé des médias et l’impuissance collective des dirigeants du monde.

Fini les jeux individuels et les prise de position climato-sceptique de certains dirigeants. Le temps de jouer collectif était arrivé d’autant plus que les signes visibles de l’extinction de l’humanité commençaient à se faire sentir.

Les agriculteurs ivoiriens, africains en général soufraient de ces terres qui devenaient arides, de cette sècheresse qui devenait prononcée et ces pluies qui se raréfiaient. Ces agriculteurs, désespérés et désemparés n’avaient plus d’éléments naturels pour aider leurs cultures à se développer.

Rien comme récolte, ou plutôt peu. Les produits de grande consommation comme le manioc qui sert à la fabrication de l’attiéké étaient devenus rare. Cette denrée qui était plébiscitée des classes populaires et moyennes était désormais réservée à une caste d’individu : l’élite. Le cout ayant augmenté considérablement.

L’inflation qui s’en est suivi en Côte d’ivoire et partout dans le monde était impressionnante. Personne ne s’y attendait à pareil catastrophe humanitaire.

Réfléchissant désespérément à cette situation qui ne faisait que s’empirer, je ne trouvais d’autre choix que de crier encore, mais cette fois ci, plus vigoureusement à ce Dieu de la nature.

« Mais bon sang ! Tu dois bien exister, non ? Ne vois-tu pas tout ce qui se passe sous nos yeux ? Ne vois-tu pas que ton héritage, oui ! Que, ce joyaux dont tu nous as fait hériter se meurt petit à petit et avec lui l’espèce humaine ? »

Mais que nenni, la planète terre continuait à se détériorer malgré cette énième prière adressée au Dieu de la nature. Après des morts dus à la famine et à des maladies pulmonaire : conséquences d’un air pollué ; Cette fois ci, c’était des délestages constants qui se faisaient remarquer. Même dans les quartiers les plus huppés de la capitale. Les quartiers populaires et les zones rurales étaient eux plongés dans le noir. Dans le célèbre quartier des affaires, les entreprises sont aux arrêts et les patrons se font des soucis pour la santé financière de leurs entreprises qui se fragilisaient chaque jour.

A ce stade, certain expert parlait déjà de fin du monde. Le monde étant un espace de cohabitation entre le règne animal, humain et végétal.

Le peu d’animaux qui avait survécu des persécutions humaines disparaissait des suites de ses forets qui brulaient. Les poissons aussi se mouraient. Ils remontaient mort à la surface par millier chaque jour car l’acidification des eaux a suivi la part trop important de CO2 qui planait dans la nature. Ainsi, La consommation de poisson est interdite dans le monde. Là encore, mettant dans le désespoir les pêcheurs et des consommateurs qui avaient de plus en plus de difficultés à se nourrir.

Résigné à implorer ce Dieu, celui de la nature, qui n’a daigné à aucun moment répondre à mes supplications ; je me plonge dans un moment d’égarement solitaire, une méditation profonde sur ce qui arrive à ce monde. Je pense à ce beau monde que nous avons trouvé sur cette terre et que nous aurions du léguer à nos enfants. Je pense à cette alerte qui était donné par des scientifiques et relayé par des militants mais qu’on a pris pour des fous. Je pense, je pense et je regrette de n’avoir pas agi pour la sauvegarder.

Dans cette méditation sous fond de mea-culpa intérieur que je faisais, j’entendis une voix douce qui me raisonnait à l’oreille. Je compris que c’était la Déesse de la nature. Ça me changeait de ses voix rocailleuse et des préjugés du Dieu à la voix grave.

En toute simplicité, sa voix résonnait dans ma tête en ces s : « Tout était pourtant devant toi ! Tu avais les chiffres, les rapports des scientifiques et les prévisions des années à venir mais tu refusais d’y croire. Maintenant que tu sais comment se passeront les choses et que tu regrettes de n’avoir pas fait assez, fais-le, désormais. »

J’ouvre les yeux une seconde fois dans le tourment et je vois à mes côtés, dans le lit, ma fiancée me bombarder de questions. « Qu’est ce qu’il y a ? Tu étais tout tourmenter pendant ton sommeil » à moi de lui répondre « Le Déesse de la nature vient de me montrer la catastrophe que cours le monde si nous ne nous impliquons pas à sa sauvegarde »

Ce dessein amer que je venais de consommer, venait de me montrer combien, par tous les moyens, je devais participer à éviter ce scénario. Ce moyen, c’est sans aucun doute L’ECRITURE.


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