top of page
  • By Emmanuel AB

La nécessité de bien s'en aller


J’étais couché, seul, dans cette chambre ; cogitant sous les pas rythmés de cette pluie qui s’abattait sur la toiture de la maison. En fait, je ne voulais surtout pas répéter les mêmes erreurs d’un passé qui était à l’époque présent. Ce passé était présent, ses germes me parlaient et ses restes me murmuraient encore à l’esprit. Je ne sais pas s’il faut utiliser le mot « HANTE » tellement la situation avait été mal négociée.


Voilà pourquoi au milieu de cette pluie qui frappait et qui frappait, j’étais fixé sur un seul objectif : Négocier cette fois ci avec maestria cette étape qui ma foi m’avait l’air d’une répétition. Une deuxième chance de peut-être de bien faire les choses cette fois ci. Je n’avais pas encore envie de gâcher une seconde fois cette occasion qui se présentait.

Je sais et vous le savez aussi, les ruptures sont toujours compliquées et délicates. Surtout quand des liens humains ont été créés, des expériences ont étés partagées, des batails ont été gagnées, des enseignements forts ont étés appris.

Que ce soit des ruptures amoureuses, amicales ou des dislocations de groupe. Il s’agit toujours d’un coup dur ou d’un pincement au cœur, mais la vie est ainsi faite. On ne peut malheureusement pas les éviter.

Il y a aussi un type de séparation qu’il est impérieux de ne pas négliger et c’est ce qui me faisait tant cogiter. Les départs d’une organisation, d’un groupe de personne auquel on a appartenu et partagé beaucoup. Généralement dans ce cas de figure, on a partagé un but commun avec l’ensemble. Les raisons de notre présence pouvaient être différentes d’une personne à une autre mais tout le monde travaillait à atteindre un même objectif.

C’est la raison pour laquelle, après avoir travaillé acharnement, avec toute la vigueur qu’il soit, je devais mener les choses de façon paisible pour une sortie sans tumulte avec mon ancien employeur bien qu’ayant des griefs contre lui, son mangement, la gestion humaine de ses équipes et l’équité dans le travail. Je voulais bien faire, d’autant que j’avais été brusque (je ne vais pas utiliser le terme « rater ») lors d’une expérience plus antérieure. Je vous assure que cette sortie catastrophique a joué sur la suite de mon parcours. Pas que mes résultats étaient mauvais en suite. Non ! au contraire, ils étaient excellents et bien sûr je m’accrochais farouchement à cela. Alors qu’autres choses plus important surtout pour un introverti comme moi jouais contre moi et mes excellents résultats : MA PAIX INTERIEUR. Elle n’était pas au beau fixe, cette paix. Elle influait véritablement sur mes interactions avec les autres, ma manière de voir les choses et de les présenter alors que dans ce genre de grandes d’organisation, le soit, les interactions avec les autres, la personnalité et ce qu’elle dégage sont d’autant ou même plus important que l’apport intellectuel dont on fait montre.

J’ai levé la tête au moment où une idée brillante m’a traversé l’esprit ! Au même moment, Cette forte pluie qui s’abattait sur la toiture de la maison s’est arrêté. Drôle de coïncidence mais coïncidence qui m’a fait dit : « oep je la tient » parlant de l’idée que je recherchais depuis.

En vrai, ce n’était pas grand-chose. J’avais juste décidé de me concentrer sur les choses qui ont marqués positivement mon passage : LES GENS. Les gens bons ! en fait, ceux avec qui j’avais collaboré. Parce qu’au-delà des mésententes, des incompréhensions et des crises qui ont subsistés il y a quelque chose de profond chez mes anciens collègues. Il fallait rentrer en moi-même et les faires ressortir.

Je me suis assis et sur des bouts de papier, j’ai écrit des mots à chacun. A ce stade, ce que je puis vous dire, DIEU à lui-même guidé tout ce que j’ai écrit. Tellement il y avait de la profondeur dans chaque mot avec à chaque fois une sensibilité différente en fonction de la personne qui devait recevoir le mot.

J’en était moi-même étonné. Mais j’ai fini par comprendre. Le cœur a une telle profondeur que le « soi » du quotidien ne perçoit forcement pas. Souvent on regarde les gens, les choses et les évènements de façon tellement banale. On jette un regard Une fois, deux fois et hop ; fini ! on a compris l’autre Alors que si on allait pour chaque personne chercher au fond de soi, prendre une loupe et examiner on trouverait quelque chose d’éclatant et de tellement lumineux chez l’autre.

Accompagné de quelques friandises, J’ai déposé sur le bureau de chacune des personnes avec lesquelles j’ai collaboré son lot de mots. Que ça soit le coursier, les chefs de services en passant par les employés et la femme de ménage.

Moment pleinement lunaire et inimaginable pour moi. Je reçus toutes les bénédictions pour moi. Même de la part des nouveaux venus de l’entreprise et des personnes que les collègues considéraient comme en déphasage avec le reste de l’équipe. Des choses que je ne m’imaginais pas, des qualificatifs que je n’imaginais pas. Juste parce que j’ai voulu puiser en moi toutes les émotions lumineuses, les interactions joviales, les moments de plaisir et certainement les doutes qu’on a pu partager.


J’ai reçu et gardé précieusement toutes ces bénédictions mais aujourd’hui, l’une continue de me marquer et de faire son effet. D’une part à cause de la qualité de la personne. L’une de mes plus belles rencontres dans cette entreprise. Et d’autre part à cause de la bénédiction en elle-même. En fait je regarde au jour le jour la manifestation de cette parole. (Même si tout ne se passe pas exactement comme on le souhaite)



Mais, tout ça, n’était pas le plus primordial. Eux, ce sont des collègues pour certains ; des amis pour d’autres. Même sans ça je ne pense pas les choses auraient changé dans nos relations. Le plus important était mon ancien boss. Et L’atmosphère qui a prévalu ce jour-là était tellement propice à un départ sur une note tellement positive que rien ne pouvaient l’entaché. Même pas la constante volonté de mon ancien boss à entrer en conflit avec tous ces employés qui demandaient démission. Comme si les choses avaient été préparées, ce fut une sortie apaisée. Il m’a fait une contre-proposition et après que j’ai refusé m’a souhaité bonne chance dans un climat apaisé. Rien de bizarre comme les départs de certains collaborateurs sur lequel, il s’appuyait.

Bien après, je vis le résultat de cette sortie en bon terme et je pris conscience de LA NECESSITE DE BIEN S’EN ALLER.


28 vues2 commentaires

Posts récents

Voir tout

By Emmanuel AB

bottom of page